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Commit bd94edc3 authored by Manfred Madritsch's avatar Manfred Madritsch
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...@@ -363,7 +363,7 @@ différentes. Par exemple, si $d=2$ nous avons les trois formes suivantes : ...@@ -363,7 +363,7 @@ différentes. Par exemple, si $d=2$ nous avons les trois formes suivantes :
\paragraph{Le shift sur un alphabet fini.} \paragraph{Le shift sur un alphabet fini.}
Dans les exemples précendants l'espace $X$ était toujours un sous-espace compact Dans les exemples précendants l'espace $X$ était toujours un sous-espace compact
d'un manifold. Cet exemple est très different et il a plusieurs applications en d'un manifold. Cet exemple est très différent et il a plusieurs applications en
théorie des nombres dans les pages suivantes. théorie des nombres dans les pages suivantes.
Soit $X=\{0,1,\ldots,k-1\}^\ZZ$, \textit{i.e.} l'espace des mots double-infinis Soit $X=\{0,1,\ldots,k-1\}^\ZZ$, \textit{i.e.} l'espace des mots double-infinis
...@@ -882,15 +882,44 @@ l'objet central dans l'étude de la théorie ergodique. ...@@ -882,15 +882,44 @@ l'objet central dans l'étude de la théorie ergodique.
$T^{-1}E=E$) est soit $0$ soit $1$. $T^{-1}E=E$) est soit $0$ soit $1$.
\end{definition} \end{definition}
Il n'est pas difficile de voir que $T$ est ergodique si et seulement \begin{proposition}\label{prop:equivalent-ergodicity}
si les fonctions mesurables et invariantes par $T$ (fonctions $f$ Soit $(X,T,\mu)$ un système dynamique
telles que $f=f\circ T$) sont des fonctions constantes presque mesuré. Alors les assertions suivantes sont équivalentes :
partout. \begin{enumerate}[(1)]
\item $T$ est ergodique ;
\item toute application $f\colon X\to \RR$ mesurable, telle que
$f\circ T=f$ presque partout, est presque partout constante ;
\item toute application $f\in L^1(X)$, telle que $f\circ T=f$
presque partout, est presque partout constante ;
\item toute application $f\in L^2(X)$, telle que $f\circ T=f$
presque partout, est presque partout constante.
\end{enumerate}
\end{proposition}
\begin{proof}
\begin{itemize}
\item (2) $\Rightarrow$ (3) : Toute $f\in L^1(X)$ est mesurable.
\item (3) $\Rightarrow$ (4) : $L^1(X)\subset L^2(X)$.
\item (4) $\Rightarrow$ (1) : Soit $E\subseteq X$ mesurable tel que
$T^{-1}E=E$ et $1_E$ la fonction caractéristique de $E$. Alors $1_E\in
L^2(X)$ et donc avec (4) $1_E$ est constante presque partout. Donc $1_E$ est
égale à $0$ ou à $1$ presque partout et $\mu(E)=0$ ou $1$.
\item (1) $\Rightarrow$ (2) : Si $f$ n'est pas
constante presque partout, il existe un réel $x$ tel que, en notant
$A'=f^{-1}([x,+\infty])$, on a $0<\mu(A')<1$. L'égalité $f\circ T=f$
presque partout assure que les ensembles $A'$ et $T^{-1}(A')$
coïncident en dehors d'une partie négligeable. L'ensemble
$A=\bigcap_{p\in\NN} \bigcup_{n\geq p}T^{-n}(A')$ coïncide alors
avec $A'$ en dehors d'une partie négligeable. En particulier, on a
$0<\mu(A)<1$. comme $T^{-1}(A)=A$, ceci contredit l'ergodicité de $\mu$.
\end{itemize}
\end{proof}
L'ergodicité semble être une propriété plutôt faible. Remarquablement, L'ergodicité semble être une propriété plutôt faible. Remarquablement,
c'est exactement la propriété qui nous permet de faire des assertions c'est exactement la propriété qui nous permet de faire des assertions
rigoureuses de la forme ``les moyennes temporelles tendent vers les rigoureuses de la forme ``les moyennes temporelles tendent vers la
moyennes de l'espace''. moyenne spatiale''.
Avant de continuer, nous voulons donner quelques exemples. Avant de continuer, nous voulons donner quelques exemples.
...@@ -901,17 +930,13 @@ Avant de continuer, nous voulons donner quelques exemples. ...@@ -901,17 +930,13 @@ Avant de continuer, nous voulons donner quelques exemples.
\end{proposition} \end{proposition}
\begin{proof} \begin{proof}
Soit $f\colon \TT \to \RR$ une fonction mesurable et invariante par Nous utilisons la version (3) du proposition \ref{prop:equivalent-ergodicity}.
$R_\alpha$ qui n'est pas constante presque partout. Chaque niveau Soit $\varepsilon >0$. Comme l'espace des fonctions
$\{x\colon s\leq f(x)\leq t\}$ est aussi invariante par $R_\alpha$ : continues $\mathcal{C}(\TT)$ est dense dans $L^1(\TT)$, il existe une fonction
en passant par un ensemble de niveau où la fonction n'est pas
constante presque partout nous pouvons supposer que $f\in
L^1(\TT)$. Soit $\varepsilon >0$. Comme l'espace des fonctions
continues $C(\TT)$ est dense dans $L^1(\TT)$, il existe une fonction
continue $\widetilde{f}$ avec continue $\widetilde{f}$ avec
$\left\| f-\widetilde{f}\right\|_1\leq\varepsilon$. En appliquant $\left\| f-\widetilde{f}\right\|_1\leq\varepsilon$. En appliquant
$R_\alpha^n$ et en utilisant l'invariance de $f$ avec l'invariance $R_\alpha^n$ et en utilisant l'invariance de $f$ avec l'invariance
par rotation de $\left\| \cdot\right\|$ on obtient par rotation de $\left\| \cdot\right\|_1$ on obtient
$\left\| f-\widetilde{f}\circ R_\alpha^n\right\|_1\leq \varepsilon$ $\left\| f-\widetilde{f}\circ R_\alpha^n\right\|_1\leq \varepsilon$
pour tout $n$. Donc pour tout $n$. Donc
$\left\| \widetilde{f}-\widetilde{f}\circ R_\alpha^n\right\|_1\leq $\left\| \widetilde{f}-\widetilde{f}\circ R_\alpha^n\right\|_1\leq
...@@ -919,44 +944,46 @@ Avant de continuer, nous voulons donner quelques exemples. ...@@ -919,44 +944,46 @@ Avant de continuer, nous voulons donner quelques exemples.
(voir théorème~\ref{densite-des-rotations}), il s'ensuit avec la (voir théorème~\ref{densite-des-rotations}), il s'ensuit avec la
continuité de $\widetilde{f}$ que continuité de $\widetilde{f}$ que
$\left\| \widetilde{f}-\widetilde{f}\circ R_t\right\|_1\leq $\left\| \widetilde{f}-\widetilde{f}\circ R_t\right\|_1\leq
2\varepsilon$ pour tout $t\in\TT$. En posant $c(\widetilde{f})$ la 3\varepsilon$ pour tout $t\in\TT$. En posant $c(\widetilde{f})$ la
fonction constante égale à $\int \widetilde{f}\mathrm{d}\mu$, cela fonction constante égale à $\int \widetilde{f}\mathrm{d}\mu$, cela
implique que implique que
\begin{align*} \begin{align*}
\left\|\widetilde{f}-c(\widetilde{f})\right\|_1 \left\|\widetilde{f}-c(\widetilde{f})\right\|_1
&=\int\left|\widetilde{f}(x)-\int \widetilde{f}(x+t)\mathrm{d}\mu(t)\right|\mathrm{d}\mu(x)\\ &=\int\left|\widetilde{f}(x)-\int \widetilde{f}(x+t)\mathrm{d}t\right|\mathrm{d}x\\
&=\int\left|\int\widetilde{f}(x)-\widetilde{f}(x+t)\mathrm{d}\mu(t)\right|\mathrm{d}\mu(x)\\ &=\int\left|\int\widetilde{f}(x)-\widetilde{f}(x+t)\mathrm{d}t\right|\mathrm{d}x\\
&\leq\iint\left|\widetilde{f}(x)-\widetilde{f}(x+t)\right|\mathrm{d}\mu(t)\mathrm{d}\mu(x)\\ &\leq\iint\left|\widetilde{f}(x)-\widetilde{f}(x+t)\right|\mathrm{d}t\mathrm{d}x\\
&\leq 2\varepsilon. &\leq 3\varepsilon.
\end{align*} \end{align*}
Donc on a $\left\| f-c(\widetilde{f})\right\|_1\leq Donc on a $\left\| f-c(\widetilde{f})\right\|_1\leq
3\varepsilon$. Alors 4\varepsilon$. Alors
\[ \begin{align*}
\left| c(f)-c(\widetilde{f})\right| \left| c(f)-c(\widetilde{f})\right|
=\left| \int(f-c(\widetilde{f}))\mathrm{d}\mu\right| =\left| \int(f(x)-c(\widetilde{f}))\mathrm{d}x\right|
\leq3\varepsilon \leq \int \left|f(x)-c(\widetilde{f})\right|\mathrm{d}x
\] =\left\| f-c(\widetilde{f})\right\|_1
\leq 4\varepsilon
\end{align*}
et par l'inégalité du triangle on a $\left\| f-c(f)\right\|_1\leq et par l'inégalité du triangle on a $\left\| f-c(f)\right\|_1\leq
6\varepsilon$. D'après $\varepsilon>0$ était arbitraire, on a 8\varepsilon$. D'après $\varepsilon>0$ était arbitraire, on a
$\left\| f-c(f)\right\|_1=0$ qui implique que $f=c(f)$ presque $\left\| f-c(f)\right\|_1=0$ qui implique que $f=c(f)$ presque
partout en contradiction. partout en contradiction.
\end{proof} \end{proof}
\begin{proposition}[La duplication est ergodique] \begin{proposition}[L'application dilatante est ergodique]
La transformation $T(x)=2x-\left\lfloor 2x\right\rfloor$ est La transformation $T\colon \TT\to\TT$ définie par $T(x)=2x-\left\lfloor
ergodique par rapport à la mesure de Lebesgue $\mu$. 2x\right\rfloor$ est ergodique par rapport à la mesure de Lebesgue $\mu$.
\end{proposition} \end{proposition}
\begin{proof} \begin{proof}
Soit $D_{a,n}$ un intervalle bipartite d'ordre $n$, c'est-à-dire un Soit $D_{a,n}$ un intervalle dyadique d'ordre $n$, c'est-à-dire un
intervalle de la forme $\left(\frac{a}{2^n},\frac{a+1}{2^n}\right)$ intervalle de la forme $\left(\frac{a}{2^n},\frac{a+1}{2^n}\right)$
avec $a\in\ZZ$. Soit $E$ un ensemble mesurable. C'est claire que avec $a\in\ZZ$ et soit $E\subseteq\TT$ un ensemble mesurable. C'est claire que
$\mu(T^{-n}E\cap D_{a,n})=2^{-n}\mu(E)$. Donc si $E$ est invariant $\mu(T^{-n}E\cap D_{a,n})=2^{-n}\mu(E)$. Donc si $E$ est invariant
par $T$ alors $\mu(E\cap D_{a,n})=2^{-n}\mu(E)$. par $T$ alors $\mu(E\cap D_{a,n})=2^{-n}\mu(E)$.
Pour tout $\varepsilon>0$ il existe un ouvert $U$ avec $E\subseteq U$ Pour tout $\varepsilon>0$ il existe un ouvert $U$ avec $E\subseteq U$
et $\mu(U\setminus E)\leq\varepsilon$. Pour tout $n$ nous écrivons et $\mu(U\setminus E)\leq\varepsilon$. Pour tout $n$ nous écrivons
$U_n$ pour l'union des intervalles bipartite d'ordre $n$ contenant $U_n$ pour l'union des intervalles dyadique d'ordre $n$ contenant
dans $U$. C'est claire que $U_1\subseteq U_2\subseteq \cdots$. Comme dans $U$. C'est claire que $U_1\subseteq U_2\subseteq \cdots$. Comme
$U$ est ouvert on a $\bigcup_n U_n=U$. Par le théorème de convergence $U$ est ouvert on a $\bigcup_n U_n=U$. Par le théorème de convergence
monotone on obtient monotone on obtient
...@@ -967,7 +994,7 @@ Donc si $\mu(E)\neq0$ alors $\mu(U)=1$ et par conséquent $\mu(E)\geq ...@@ -967,7 +994,7 @@ Donc si $\mu(E)\neq0$ alors $\mu(U)=1$ et par conséquent $\mu(E)\geq
arbitraire, nous avons $\mu(E)=1$. arbitraire, nous avons $\mu(E)=1$.
\end{proof} \end{proof}
\section{Moyennes temporelles contre moyennes de l'espace} \section{Moyennes temporelles contre moyennes spatiales}
Soit $(X,\mu,T)$ un système dynamique mesuré avec $\mu(X)=1$ et Soit $(X,\mu,T)$ un système dynamique mesuré avec $\mu(X)=1$ et
supposons que $T\colon X\to X$ soit ergodique. Un ``théorème supposons que $T\colon X\to X$ soit ergodique. Un ``théorème
...@@ -986,7 +1013,7 @@ f\mathrm{d}\mu$. ...@@ -986,7 +1013,7 @@ f\mathrm{d}\mu$.
on a $\langle f_N-f,g\rangle\to0$. on a $\langle f_N-f,g\rangle\to0$.
\item $f_N\to f$ dans $L^2$ si $\left\| f_N-f\right\|_2\to0$. \item $f_N\to f$ dans $L^2$ si $\left\| f_N-f\right\|_2\to0$.
\item Plus généralement, si $p\geq1$, nous disons que $f_N\to f$ \item Plus généralement, si $p\geq1$, nous disons que $f_N\to f$
dans $L^p$ si $\left\| f_N-f\right\|_2\to0$. Normalement nous dans $L^p$ si $\left\| f_N-f\right\|_p\to0$. Normalement nous
prenons $1\leq p\leq 2$. prenons $1\leq p\leq 2$.
\item Nous disons que $f_N\to f$ simplement presque partout si \item Nous disons que $f_N\to f$ simplement presque partout si
$f_N(x)\to f(x)$ pour tout $x$ sauf un ensemble de mesure $0$. $f_N(x)\to f(x)$ pour tout $x$ sauf un ensemble de mesure $0$.
...@@ -998,7 +1025,7 @@ convergence. ...@@ -998,7 +1025,7 @@ convergence.
Si $f_N\to f$ dans $L^2$ alors $f_N\to f$ faiblement dans $L^2$, parce Si $f_N\to f$ dans $L^2$ alors $f_N\to f$ faiblement dans $L^2$, parce
que que
\[\langle f_N-f,g\rangle\leq \left\| f_N-f\right\|_2\left\| \[\lvert\langle f_N-f,g\rangle\rvert\leq \left\| f_N-f\right\|_2\left\|
g\right\|_2\] g\right\|_2\]
par l'inégalité de Cauchy-Schwarz. Par contre, le contraire n'est pas par l'inégalité de Cauchy-Schwarz. Par contre, le contraire n'est pas
vrai. En effet, posons $X=\RR/\ZZ$ et $f_N(x)=e^{2\pi i N vrai. En effet, posons $X=\RR/\ZZ$ et $f_N(x)=e^{2\pi i N
...@@ -1025,7 +1052,7 @@ $f_n\colon [0,1]\to \RR$ définie par $f_n(x)=n$ si $0\leq x\leq 1/n$ ...@@ -1025,7 +1052,7 @@ $f_n\colon [0,1]\to \RR$ définie par $f_n(x)=n$ si $0\leq x\leq 1/n$
et $f_n(x)$ sinon, converge vers zéro presque partout. Mais $f_n$ ne et $f_n(x)$ sinon, converge vers zéro presque partout. Mais $f_n$ ne
converge pas vers zéro dans n'importe quel $L^p$ avec $p\geq1$. converge pas vers zéro dans n'importe quel $L^p$ avec $p\geq1$.
\section{Moyennes temporelles contre moyennes de l'espace dans faible \section{Moyennes temporelles contre moyennes spatiales dans faible
$L^2$} $L^2$}
Nous commençons avec le théorème le plus faible qu'on peut appeler un Nous commençons avec le théorème le plus faible qu'on peut appeler un
...@@ -1046,16 +1073,16 @@ dual). ...@@ -1046,16 +1073,16 @@ dual).
\begin{proof} \begin{proof}
Sans perde de généralité nous supposons que $\lVert Sans perde de généralité nous supposons que $\lVert
f\rVert_2=1$. Comme l'application $U_T\colon L^2(X)\to L^2(X)$ est f\rVert_2=1$. Comme l'application $U_T\colon L^2(X)\to L^2(X)$
une isométrie, on a définie par $U_T(f)=f\circ T$ est une isométrie, on a
\[\lVert S_Nf\rVert_2=\lVert \[\lVert S_Nf\rVert_2=\lVert
\frac1N(f+U_Tf+\cdots+U_T^{N-1}f\rVert_2\leq1.\] \frac1N(f+U_Tf+\cdots+U_T^{N-1}f\rVert_2\leq1.\]
Donc $S_Nf$ est dans la boule unitaire de $L^2(X)$. Notons que les Donc $S_Nf$ est dans la boule unitaire de $L^2(X)$. Notons que les
moyennes $S_Nf$ sont presque invariantes par $T$ par moyennes $S_Nf$ sont presque invariantes par $T$ par
\begin{gather}\label{green:eq3.2} \begin{equation}\label{green:eq3.2}
\lVert S_Nf-S_Nf\circ T\rVert_2\leq \frac1N\left(\lVert \lVert S_Nf-S_Nf\circ T\rVert_2\leq \frac1N\left(\lVert
f\rVert_2+\lVert U_T^Nf\rVert_2\right)\leq \frac2N. f\rVert_2+\lVert U_T^Nf\rVert_2\right)\leq \frac2N.
\end{gather} \end{equation}
Suppose que la sous-suite $\left\{S_{N_k}f\right\}_{k\geq1}$ Suppose que la sous-suite $\left\{S_{N_k}f\right\}_{k\geq1}$
converge faiblement vers $g\in L^2(X)$. D'après (\ref{green:eq3.2}) converge faiblement vers $g\in L^2(X)$. D'après (\ref{green:eq3.2})
on voir que aussi $\left\{S_{N_k}f\circ T\right\}_{k\geq1}$ converge on voir que aussi $\left\{S_{N_k}f\circ T\right\}_{k\geq1}$ converge
...@@ -1064,7 +1091,13 @@ dual). ...@@ -1064,7 +1091,13 @@ dual).
partout. Depuis partout. Depuis
\[\int S_{N_k}f\mathrm{d}\mu - \int g\mathrm{d}\mu \[\int S_{N_k}f\mathrm{d}\mu - \int g\mathrm{d}\mu
=\langle S_{N_k}f-g,1\rangle\to0\] =\langle S_{N_k}f-g,1\rangle\to0\]
et $\langle S_Nf,1\rangle=\int S_Nf\mathrm{d}\mu=\overline{f}$ pour et
\[
\langle S_Nf,1\rangle=\int S_Nf(x)\mathrm{d}\mu(x)
=\frac{1}{N}\sum_{n=0}^{N-1}\int f\circ T^n(x) \mathrm{d}\mu(x)
=\frac{1}{N}\sum_{n=0}^{N-1}\int f(x) \mathrm{d}\mu(x)
=\overline{f}\]
pour
tout $N$, il faut que $g=\overline{f}$. tout $N$, il faut que $g=\overline{f}$.
Nous avons montré que toute sous-suite de $\{S_Nf\}_{N\geq1}$ Nous avons montré que toute sous-suite de $\{S_Nf\}_{N\geq1}$
...@@ -1124,7 +1157,18 @@ isométries. ...@@ -1124,7 +1157,18 @@ isométries.
=\langle UU^*f,f\rangle =\langle UU^*f,f\rangle
\leq \lVert UU^* f\rVert\cdot\lVert f\rVert \leq \lVert UU^* f\rVert\cdot\lVert f\rVert
\leq \lVert U^* f\rVert\cdot\lVert f\rVert.\] \leq \lVert U^* f\rVert\cdot\lVert f\rVert.\]
De plus si $f$ est invariante par $U$ elle est aussi invariante par $U^*$. En effet
\begin{align*}
\left\| f- U^*f\right\|^2
&= \langle f-U^*f, f-U^*f \rangle\\
&=\langle f, f\rangle - \langle U^*f, f\rangle
-\langle f, U^*f\rangle - \langle U^*f, U^*f\rangle\\
&=\lVert f\rVert^2 + \lVert U^*f\rVert^2 - \langle f, Uf\rangle
-\langle Uf, f\rangle\\
&=\lVert f\rVert^2 + \lVert U^*f\rVert^2 - \langle f, f\rangle
-\langle f, f\rangle=-\lVert f\rVert^2 + \lVert U^*f\rVert^2\leq 0.
\end{align*}
L'idée central de la démonstration est l'identification du L'idée central de la démonstration est l'identification du
complément orthogonal de $I$ comme sous-espace fermé des complément orthogonal de $I$ comme sous-espace fermé des
\textit{cocycles}\index{cocycle}. Soit $g\in H$, alors on écrit \textit{cocycles}\index{cocycle}. Soit $g\in H$, alors on écrit
...@@ -1140,8 +1184,14 @@ isométries. ...@@ -1140,8 +1184,14 @@ isométries.
f\rangle=0$. D'où f\rangle=0$. D'où
\begin{align*} \begin{align*}
\lVert f-Uf\rVert^2 \lVert f-Uf\rVert^2
&=\langle f, f-Uf\rangle+\langle f-Uf, f\rangle &= \langle f-Uf, f-Uf \rangle\\
- \lVert f\rVert^2 + \lVert Uf\rVert^2\\ &= \langle f + f - Uf - f, f-Uf \rangle\\
&=\langle f, f-Uf\rangle+\langle f-Uf, f-Uf\rangle
- \langle f, f-Uf\rangle\\
&=\langle f-Uf, f\rangle
-\langle f-Uf, Uf\rangle- \langle f, f-Uf\rangle\\
&=-\langle f, Uf\rangle+ \langle Uf, Uf\rangle
-\langle f, f\rangle+ \langle f, Uf\rangle\\
&=- \lVert f\rVert^2 + \lVert Uf\rVert^2\\ &=- \lVert f\rVert^2 + \lVert Uf\rVert^2\\
&\leq 0. &\leq 0.
\end{align*} \end{align*}
...@@ -1156,12 +1206,17 @@ isométries. ...@@ -1156,12 +1206,17 @@ isométries.
\lVert S_Nf-\pi(f)\rVert\leq \lVert S_N(\partial g)\rVert+\lVert \lVert S_Nf-\pi(f)\rVert\leq \lVert S_N(\partial g)\rVert+\lVert
S_N h\rVert. S_N h\rVert.
\end{gather} \end{gather}
Pour le cocycle on obtient
\[
\lVert S_N(\partial g)\rVert=\lVert\frac1N\sum_{n=0}^{N-1} U^n(g - Ug)\rVert
=\frac1N\lVert g - U^Ng\rVert\leq \frac2N \lVert g\rVert.
\]
Puisque $U$ est une contraction on a Puisque $U$ est une contraction on a
\[ \lVert S_Nh\rVert\leq \varepsilon.\] \[ \lVert S_Nh\rVert=\lVert\frac1N\sum_{n=0}^{N-1} U^nh\rVert
Maintenant, en télescopant la somme, on voit que \leq\frac1N\sum_{n=0}^{N-1}\lVert U^nh\rVert
\[ S_N(\partial g)=\frac1N(g-U^Ng),\] \leq\frac1N\sum_{n=0}^{N-1}\lVert h\rVert
et donc \leq\varepsilon.
\[\lVert S_N(\partial g)\rVert\leq \frac{2}{N}\lVert g\rVert.\] \]
En comparent avec (\ref{green:eq4.1}) on peut voir que En comparent avec (\ref{green:eq4.1}) on peut voir que
\[\lVert S_Nf-\pi(f)\rVert\leq \frac2N\lVert g\rVert+\varepsilon.\] \[\lVert S_Nf-\pi(f)\rVert\leq \frac2N\lVert g\rVert+\varepsilon.\]
Comme $\varepsilon>0$ était arbitraire, le théorème est démontré. Comme $\varepsilon>0$ était arbitraire, le théorème est démontré.
...@@ -1361,6 +1416,55 @@ preuve est assez simple. ...@@ -1361,6 +1416,55 @@ preuve est assez simple.
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\chapter{Quelques applications en théorie des nombres}
\section{Nombres normaux}
Soit $x\in[0,1]$. Pour $b\geq2$ un entier on a la représentation
\[x=\sum_{i\geq1}\frac{a_i}{b^i}=0.a_1a_2a_3\ldots\]
avec $a_i\in\{0,1,\ldots,b-1\}$. Pour chaque bloc de $\ell$ chiffres
$d_1\ldots d_\ell$, nous comptons la fréquence de son apparition parmi
les premiers $N$ chiffres. On dit que $x$ est normal en base $b$ si
\[
\lim_{N\to\infty}\frac1N\lvert\left\{0\leq n< N\colon
a_{n+1}=d_1,\ldots, a_{n+\ell}=d_\ell\right\}\rvert=b^{-\ell},
\]
pour tout $\ell\geq1$ et toute choix de $d_1,\ldots,d_\ell$. Autrement dit le
nombre d'occurrences du bloc $d_1\ldots d_\ell$ et le nombre attendu.
Un point de vue différent est d'interpréter la normalité par rapport
à la dilatation du cercle $T_k$ avec $k\geq2$ un entier. En
particulière nous avons $a_{n+1}\ldots a_{n+\ell}=d_1\ldots d_\ell$ si
et seulement si $T_k^nx$ est dans l'intervalle
\[ I:=\frac{d_1}{k}+\cdots +
\frac{d_\ell}{k^{\ell}}+\left[0,\frac{1}{k^{\ell}}\right[.\] Puisque les
applications $T_k$ sont ergodique (en effet, nous avons démontré cela
seulement dans le cas $k=2$, mais le cas général se démontrer de même
manier). Alors par théorème d'ergodicité de Birkhoff (théorème \ref{thm-ergodique-simple}) on
a
\[\lim_{N\to\infty}\frac1N\lvert\{\left\{0\leq n< N\colon
a_{n+1}=d_1,\ldots, a_{n+\ell}=d_\ell\right\}\rvert
=\lim_{N\to\infty}\frac{1}{N}\sum_{n=1}^N 1_I(T_k^n x)
=\mu(I)=b^{-\ell}\]
pour presque tout $x$. Il y a seulement un nombre dénombrable des choix pour
$\ell$ et $d_1\ldots d_\ell$ et donc on a que presque tout $x\in[0,1]$
est normal en base $b$.
Puisque il y a seulement un nombre dénombrable des entiers $b\geq2$ on
a que presque tout $x$ est normal par rapport aux toutes bases $b$. On
appelle un tel réel \textit{absolument normal}\index{absolument normal}.
\section{Le théorème de recurrence de Khintchine}
\section{Fractions continues et la transformation de Gauss}
% ---------------------------------------------------------------------------
% \chapter{Le théorème de Roth}
% ---------------------------------------------------------------------------
\chapter{Le théorème de Furstenberg et Sárközy} \chapter{Le théorème de Furstenberg et Sárközy}
Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et
......
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