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Commit 99b04bb8 authored by Manfred Madritsch's avatar Manfred Madritsch
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...@@ -318,7 +318,7 @@ Nous aimerons commencer avec quelques exemples des systèmes dynamiques mesuré. ...@@ -318,7 +318,7 @@ Nous aimerons commencer avec quelques exemples des systèmes dynamiques mesuré.
Soit $\alpha\in\RR$ un nombre réel, soit $X=\mathbb{U}:=\RR/\ZZ$ le cercle, et Soit $\alpha\in\RR$ un nombre réel, soit $X=\mathbb{U}:=\RR/\ZZ$ le cercle, et
soit $R_\alpha\colon X\to X$ la rotation donnée par $x\mapsto x+\alpha\pmod 1$. soit $R_\alpha\colon X\to X$ la rotation donnée par $x\mapsto x+\alpha\pmod 1$.
\paragraph{La multiplication avec $k$.} Soit comme avant $X=\mathbb{U}$ et soit \paragraph{L'application dilatante du cercle.} Soit comme avant $X=\mathbb{U}$ et soit
$k\in \ZZ$. Nous définissons par $S_k\colon X\to X$ la transformation $x\mapsto $k\in \ZZ$. Nous définissons par $S_k\colon X\to X$ la transformation $x\mapsto
kx\pmod 1$. Celle-ci preserve la mesure de Lebesgue sur $\mathbb{U}$. En kx\pmod 1$. Celle-ci preserve la mesure de Lebesgue sur $\mathbb{U}$. En
particulière soit $I=[a,b)$ un intervalle. Alors particulière soit $I=[a,b)$ un intervalle. Alors
...@@ -1025,6 +1025,342 @@ $f_n\colon [0,1]\to \RR$ définie par $f_n(x)=n$ si $0\leq x\leq 1/n$ ...@@ -1025,6 +1025,342 @@ $f_n\colon [0,1]\to \RR$ définie par $f_n(x)=n$ si $0\leq x\leq 1/n$
et $f_n(x)$ sinon, converge vers zéro presque partout. Mais $f_n$ ne et $f_n(x)$ sinon, converge vers zéro presque partout. Mais $f_n$ ne
converge pas vers zéro dans n'importe quel $L^p$ avec $p\geq1$. converge pas vers zéro dans n'importe quel $L^p$ avec $p\geq1$.
\section{Moyennes temporelles contre moyennes de l'espace dans faible
$L^2$}
Nous commençons avec le théorème le plus faible qu'on peut appeler un
théorème ergodique.
\begin{theoreme}
Soit $(X,\mu,T)$ un système dynamique mesuré avec $T$ ergodique et
soit $f\in L^2(X)$. Alors les moyennes temporelles
$S_Nf(x):= \frac1N\sum_{n=0}^{N-1}f(T^nx)$ converge faiblement vers
$\overline{f}:=\int f\mathrm{d}\mu$ dans $L^2$.
\end{theoreme}
L'idée centrale de la démonstration est le théorème de Banach et
Alaoglu : la boule unitaire est compact en topologie faible (plus
précisément, le théorème dit que la boule unitaire de $L^2(X)^*$ est
compact en topologie faible-*; mais $L^2$ est isomorphe avec son
dual).
\begin{proof}
Sans perde de généralité nous supposons que $\lVert
f\rVert_2=1$. Comme l'application $U_T\colon L^2(X)\to L^2(X)$ est
une isométrie, on a
\[\lVert S_Nf\rVert_2=\lVert
\frac1N(f+U_Tf+\cdots+U_T^{N-1}f\rVert_2\leq1.\]
Donc $S_Nf$ est dans la boule unitaire de $L^2(X)$. Notons que les
moyennes $S_Nf$ sont presque invariantes par $T$ par
\begin{gather}\label{green:eq3.2}
\lVert S_Nf-S_Nf\circ T\rVert_2\leq \frac1N\left(\lVert
f\rVert_2+\lVert U_T^Nf\rVert_2\right)\leq \frac2N.
\end{gather}
Suppose que la sous-suite $\left\{S_{N_k}f\right\}_{k\geq1}$
converge faiblement vers $g\in L^2(X)$. D'après (\ref{green:eq3.2})
on voir que aussi $\left\{S_{N_k}f\circ T\right\}_{k\geq1}$ converge
faiblement vers $g$, donc $g=g\circ T$ presque partout. Comme $T$
est ergodique, cela implique que $g$ est constante presque
partout. Depuis
\[\int S_{N_k}f\mathrm{d}\mu - \int g\mathrm{d}\mu
=\langle S_{N_k}f-g,1\rangle\to0\]
et $\langle S_Nf,1\rangle=\int S_Nf\mathrm{d}\mu=\overline{f}$ pour
tout $N$, il faut que $g=\overline{f}$.
Nous avons montré que toute sous-suite de $\{S_Nf\}_{N\geq1}$
converge faiblement dans $L^2$ vers $\overline{f}$. Ce n'est pas
difficile à déduire que par la compacité de la boule unitaire de
$L^2(X)$ en topologie faible, la suite $\{S_Nf\}_{N\geq1}$ elle-même
converge faiblement vers $\overline{f}$ dans $L^2(X)$.
\end{proof}
\section[le théorème moyenne]{Moyennes temporelles contre moyennes de l'espace dans $L^2$ :
le théorème moyenne}
Le théorème principal de cette section supplante complètement celui de
la section précédente, bien que la preuve soit plus compliquée.
\begin{theoreme}[Théorème moyenne ergodique de von Neumann]\label{thm:ergodique-moyenne}
Soit $(X,\mu,T)$ un système dynamique mesuré avec $T$ ergodique. Alors pour toute $f\in
L^2(X)$ on a $S_Nf\to\overline{f}$ dans $L^2$.
\end{theoreme}
Il existe, en fait, une version de ce théorème pour les
transformations préservant la mesure qui ne sont pas nécessairement
ergodiques. Soit $I\subseteq L^2(X)$ l'espace fermé des fonctions
$T$-invariante et soit $\pi(f)$ la projection de $f$ sur $I$.
\begin{theoreme}[Théorème moyenne de von Neumann]\label{thm:moyenne}
Soit $(X,\mu,T)$ un système dynamique mesuré. Alors pour tout $f\in
L^2(X)$ on a
\[\lVert S_Nf-\pi(f)\rVert_2\to0\]
pour $N\to\infty$.
\end{theoreme}
C'est simple de déduire théorème \ref{thm:ergodique-moyenne} de
théorème \ref{thm:moyenne}, parce que dans le cas ergodique $I$
ne contient que des fonctions constantes.
La démonstration du théorème moyenne ergodique de von Neumann est
discuté de manier la plus naturelle en utilisent les isométries
$U_T\colon L^2(X)\to L^2(X)$ induit par $T$. En fait, avec un peu plus
d'effort on peut traiter le cas des contractions par rapport aux
isométries.
\begin{theoreme}[Théorème moyenne ergodique de von Neumann pour les
espaces de Hilbert]
Soit $H$ un espace de Hilbert, et soir $U\colon H\to H$ une
contraction (c.-a.-d. $\lVert U f\rVert\leq \lVert f\rVert$ pour tout
$f\in H$). Soit $I\subseteq H$ le sous-espace des éléments
invariants par $U$ et soit $\pi\colon H\to I$ la projection
associée. Alors les moyennes temporelles
$S_Nf:=\frac1N\sum_{n=0}^{N-1} U^nf$ converge vers $\pi(f)$ dans $H$.
\end{theoreme}
\begin{proof}
Soit $U^*$ l'opérateur adjoint, qui est aussi une contraction, parce
que pour tout $f\in H$ on a
\[\lVert U^*f\rVert^2=\langle U^*f,U^*f\rangle
=\langle UU^*f,f\rangle
\leq \lVert UU^* f\rVert\cdot\lVert f\rVert
\leq \lVert U^* f\rVert\cdot\lVert f\rVert.\]
L'idée central de la démonstration est l'identification du
complément orthogonal de $I$ comme sous-espace fermé des
\textit{cocycles}\index{cocycle}. Soit $g\in H$, alors on écrit
$\partial g=g-Ug$ pour le cocycle de $g$. En outre, soit $M$
le sous-espace fermé de $H$ engendré par les cocyles $\partial
g$. Clairement $I\subseteq M^\perp$, parce que si $f$ est invariante
par $U$, alors on a
\[\langle \partial g, f\rangle
=\langle g-Ug, f\rangle
=\langle g, f\rangle-\langle g, U^*f\rangle=0.\]
Contrairement supposons que $f\in H$ soit orthogonal aux toutes
cocyles. Alors, en particulier, $\langle f,\partial
f\rangle=0$. D'où
\begin{align*}
\lVert f-Uf\rVert^2
&=\langle f, f-Uf\rangle+\langle f-Uf, f\rangle
- \lVert f\rVert^2 + \lVert Uf\rVert^2\\
&=- \lVert f\rVert^2 + \lVert Uf\rVert^2\\
&\leq 0.
\end{align*}
Donc $f=Uf$, et autrement dit $f\in I$.
Maintenant nous avons la décomposition suivante. Soit $f\in H$
arbitraire. Alors pour tout $\varepsilon>0$ on peut écrire
\[ f=\pi(f)+\partial g + h\]
$\lVert h\rVert\leq \varepsilon$. En prennent des moyennes nous
obtenons
\begin{gather}\label{green:eq4.1}
\lVert S_Nf-\pi(f)\rVert\leq \lVert S_N(\partial g)\rVert+\lVert
S_N h\rVert.
\end{gather}
Puisque $U$ est une contraction on a
\[ \lVert S_Nh\rVert\leq \varepsilon.\]
Maintenant, en télescopant la somme, on voit que
\[ S_N(\partial g)=\frac1N(g-U^Ng),\]
et donc
\[\lVert S_N(\partial g)\rVert\leq \frac{2}{N}\lVert g\rVert.\]
En comparent avec (\ref{green:eq4.1}) on peut voir que
\[\lVert S_Nf-\pi(f)\rVert\leq \frac2N\lVert g\rVert+\varepsilon.\]
Comme $\varepsilon>0$ était arbitraire, le théorème est démontré.
\end{proof}
Nous remarquons que le théorèmes \ref{thm:ergodique-moyenne} et
\ref{thm:moyenne} sont des conséquences faciles de ce dernier
théorème.
\section{Le théorème ergodique presque partout}
Les théorème ergodiques ponctuels capturent l'essence de la théorie
ergodique. Nous allons donner une preuve plus ``détaillée'' que
d'habitude.
\begin{theoreme}[Théorème ergodique de Birkhoff]
\label{thm-ergodique-simple}
Soit $(X,\mu,T)$ un système dynamique mesuré et soit $f\in
L^1(X)$. Soit $\mathcal{F}_0$ la tribu des ensembles $T$ invariants
et écrivons $\pi\colon L^1(X)\to L^1(X)$ pour l'opérateur de
l'espérance conditionnelle $f\mapsto \mathbb{E}(f\vert
\mathcal{F}_0)$. Alors $S_Nf\to\pi(f)$ converge simplement presque
partout. En particulière, si $T$ est ergodique les moyennes
temporelle $S_Nf$ converge simplement vers les moyennes de l'espace
$\overline{f}=\int f\mathrm{d}\mu$ presque partout.
\end{theoreme}
L'ingrédient clé est un résultat appelé le théorème ergodique maximal.
Pour tout entier $L\geq1$ on écrit $S^*_Lf(x):=\max_{M\leq
L}\frac{1}{M}\sum_{m=0}^{M-1}f(T^mx)$. Soit
$S^*f(x):=\sup_LS^*_Lf(x)$. Dans le jargon de l'analyse, le théorème
ergodique maximal est l'affirmation que l'opérateur $S^*$ satisfait à
une inégalité de type (1,1) faible.
\begin{proposition}[Théorème ergodique maximal]
\label{thm-ergodique-max}
Soit $(X,\mu,T)$ un
système dynamique mesuré et soit $\lambda>0$. Alors $\mu\{x\colon
S^*f(x)\geq\lambda\}\leq 4\lVert f\rVert_1/\lambda$.
\end{proposition}
\begin{proof}
Nous appliquons l'inégalité maximale de Hardy et Littlewood aux
fonctions $F\colon \mathbb{Z}\to\mathbb{R}$. Étant donné une telle
fonction, définissons la fonction maximal $F^*$ par
\[ F^*(x):=\sup_{M\geq 1}\frac{1}{M}\sum_{m=0}^{M-1}F(x+m).\]
\end{proof}
L'inégalité maximale de Hardy et Littlewood dit que l'opérateur
maximal $F\mapsto F^*$ est de type $(1,1)$ faible. Nous remarquons
qu'il est possible de généraliser ce théorème de nombreuses manières
différentes, et il existe une branche entière de l'analyse consacrée à
l'étude de tels théorèmes. Dans ce cas particulier, cependant, la
preuve est assez simple.
\begin{theoreme}[Inégalité maximale de Hardy et LIttlewood pour la
ligne] Soit $\lambda>0$. Alors on a $\#\{x\colon
F^*(x)\geq\lambda\}\leq 4\lVert
F\rVert_{\ell^1(\mathbb{Z}}/\lambda$.
\end{theoreme}
\begin{proof}
Soit $A\subseteq\mathbb{Z}$ l'ensemble de tout $x$ tel que
$F^*(x)\geq\lambda$. Alors nous associons à tout $x\in A$ un entier
$M=M(x)\geq1$ tel que
$\frac{1}{M}\sum_{m=0}^{M-1}F(x+m)\geq\lambda/2$. Posons
$I_x:=\{x,\ldots, x+M-1\}$; donc $F$ est en moyenne au moins
$\lambda/2$ à tout élément de $I_x$.
L'affirmation est la suivante qu'il existe un ensemble $A'\subseteq
A$ tel que les intervalles $I_x$ avec $x\in A'$ sont disjoints, et
tel que $\sum_{x\in A'}\lvert
I_x\rvert\geq\frac12\lvert\bigcup_{x\in A}I_x\rvert$. Une fois ceci
prouvé, nous avons
\[\lVert F\rVert_{\ell^1(\mathbb{Z})}
\geq\frac\lambda2\sum_{x\in A'}\lvert I_x\rvert
\geq\frac\lambda4\lvert\bigcup_{x\in A}I_x\rvert
\geq\frac\lambda4\lvert A\rvert,\]
ce qui est le résultat que nous revendiquons.
Il reste à démontrer l'affirmation. Tout d'abord, passons à une
sous-collection minimal $\{ I_x\colon x\in A_0\}$ avec la propriété
que $\bigcup_{x\in A_0}I_x=\bigcup_{x\in A}I_x$. Par une simple
inspection, cette sous-collection a la propriété qu'aucun point $y$
ne se trouve dans trois des $I_x$. En étiquetant les intervalles
comme $I_j:=\{a_j,\ldots, b_j\}$ avec $a_1\leq a_2\leq \cdots a_k$
on peut voir que $b_1\leq a_3, b_2\leq a_4,\ldots b_{k-2}\leq
a_k$. Alors les deux collections $I_1\cup I_3\cup\ldots$ et $I_2\cup
I_4\cup \ldots$ sont constitués de intervalles disjoints. Si l'on
passe à celle de ces deux collections qui a la plus grande mesure
total, on a le résultat demandé.
\end{proof}
\begin{proof}[Démonstration du théorème \ref{thm-ergodique-max}]
Soit $\lambda>0$, soient $N\gg L\geq1$ des entiers et soit $x\in X$
fixé. Nous appliquons l'inégalité de Hardy et Littlewood maximal à
une version tronquée de la fonction $n\mapsto f(T^nx)$, plus
précisément,
\[F(n):=\begin{cases}f(T^nx) &\text{si }0\leq n<N+L\text{ et}\\
0 &\text{sinon.}
\end{cases}\]
On obtient l'inégalité
\[\lvert\left\{n\in\{1,\ldots N\}\colon
\max_{M\leq L}\frac1M \sum_{m=0}^{M-1}
f(T^{n+m}x)\geq\lambda\right\}\rvert
\leq\frac{4\sum_{0\leq j<N+L}\lvert f(T^jx)\rvert}{\lambda}.\]
En intégrant sur $x\in X$ et en utilisant l'invariance de $\mu$ par
$T$ on obtient
\[\int_{X}\lvert\left\{n\in\{1,\ldots N\}\colon
\max_{M\leq L}\frac1M \sum_{m=0}^{M-1}
f(T^{n+m}x)\geq\lambda\right\}\rvert \leq\frac{C(N+L)\lVert
f\rVert_1}{\lambda}.\] Maintenant, la fonction indicatrice de
l'événement
$\max_{M\leq L}\frac1M \sum_{m=0}^{M-1} f(T^{n+m}x)\geq\lambda$ est
une fonction mesurable de $n$ et $x$ sur l'espace
$\ZZ\times\NN$. Par le théorème de Fibini nous pouvons échanger
l'ordre pour obtenir
\[\sum_{n=1}^N\mu\left(\left\{x\in X\colon
\max_{M\leq L}\frac1M \sum_{m=0}^{M-1}
f(T^{n+m}x)\geq\lambda\right\}\right)
\leq\frac{C(N+L)\lVert f\rVert_1}{\lambda}.\]
Encore par l'invariance de $\mu$ par $T$ nous obtenons
\[N\mu\left(\left\{x\in X\colon
\max_{M\leq L}\frac1M \sum_{m=0}^{M-1}
f(T^{m}x)\geq\lambda\right\}\right)
\leq\frac{C(N+L)\lVert f\rVert_1}{\lambda}.\]
Autrement dit on a
\[\mu\left(\left\{x\in X\colon
S_L^*f(x)\geq\lambda\right\}\right)
\leq\frac{C(N+L)\lVert f\rVert_1}{N\lambda}.\]
En laissant $L$ et $N$ tends vers l'infinie, avec $N$ plus vite que
$L$, on obtient
\[\mu\left(\left\{x\in X\colon
S^*f(x)\geq\lambda\right\}\right)
\leq\frac{C\lVert f\rVert_1}{\lambda}\]
qui est le théorème avec une constante plus faible que demandée.
\end{proof}
\begin{proof}[Démonstration du théorème \ref{thm-ergodique-simple}]
Il suffit de démontrer pour tout $\varepsilon>0$ que
\[ E_\varepsilon:=\{x\in X\colon \limsup_{N\to\infty} \lvert
S_Nf(x)-\pi(f)\rvert\geq\varepsilon\}\]
a la mesure zéro.
Soit $\delta>0$. Dans la démonstration du théorème de von Neumann
(théorème \ref{thm:ergodique-moyenne}) nous avons décomposé un
fonction $f\in L^2(X)$ comme
\begin{gather}\label{green:eq5.1}
f=\pi(f)+\partial g+h,
\end{gather}
$g\in L^2(X)$ et $\lVert h\rVert_2\leq \delta$.
Dans le théorème ergodic de Birkhoff, nous opérons sous l'hypothèse
plus faible que $f\in L^1(X)$, et pour traiter cette hypothèse, nous
devons remplacer (\ref{green:eq5.1}) par une décomposition
légèrement plus raffinée. Mais $L^2(X)$ est dense dans $L^1(X)$ (en
effet, $\mathcal{C}(X)$ est dense dans $L^1(X)$), et alors pour tout
$\delta>0$ on peut trouver $f_0\in L^2(X)$ avec $\lVert
f-f_0\rVert\leq\delta$. En appliquant (\ref{green:eq5.1}) à cette
fonction on obtient la décomposition
\[ f_0=\pi(f_0)+\partial g_0+h_0\]
avec $\lVert h_0\rVert_2\leq \delta$. Alors
\[ f=\pi(f)+\partial g_0+h_1,\]
$h_1:=h_0+(f-f_0)-(\pi(f)-\pi(f_0))$. Notons que $\lVert
h_1\rVert_1\leq \lVert h_0\rVert_1+2\delta\leq 3\delta$.
C'est important d'avoir un peu de contrôle sur $g_0$, qui est
maintenant dans $L^2(X)$. Depuis $L^\infty(X)$ est dense dans
$L^2(X)$, il existe $g\in L^\infty(X)$ avec $\lVert
g-g_0\rVert_2\leq\delta$. Alors notre inégalité devient
\[f=\pi(f)+\partial g+h,\]
$h=h_1+\partial(g_0-g)$; donc $\lVert h\rVert_1\leq
3\delta+\lVert\partial(g-g_0)\rVert_2^{1/2}\leq
3\delta+(2\delta)^{1/2}$. En choisissant $\delta$ nous pouvons
supposer que $\lVert h\rVert_1\leq \delta$.
Nous avons clairement, pour tout $x\in X$,
\[\lvert S_Nf(x)-\pi(f)\rvert
\leq \lvert S_N(\partial g)(x)\rvert + \lvert S_Nh(x)\rvert.\]
Le premier terme à droite peut être analysé comme précédemment ; la
somme se télescope et on obtient
\[\lvert S_N(\partial g)(x)\rvert
=\lvert\frac1N \left(g(x)-g(T^{n-1}(x))\right)\rvert,\]
qui tends vers zéro pour tout $x$ puisque $g\in L^\infty(X)$. Donc
$E_\varepsilon$ est contenu, sauf un ensemble de mesure zéro,
dans l'ensemble
\[\left\{x\in X\colon \limsup_{N\to\infty}\lvert
S_Nh(x)\rvert\geq\varepsilon\right\}.\]
Ceci est contenu dans l'ensemble
\[\left\{x\in X\colon \lvert
S^*h(x)\rvert\geq\varepsilon\right\}\]
qui, par le théorème ergodique maximale (théorème
\ref{thm-ergodique-max}) et la borne pour $\lVert h\rVert_1$ a une
mesure plus petit que $4\delta/\varepsilon$. Puisque $\delta$ était
arbitraire on a $\mu(E_\varepsilon)=0$ comme demandé.
\end{proof}
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\chapter{Le théorème de Furstenberg et Sárközy} \chapter{Le théorème de Furstenberg et Sárközy}
Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et
...@@ -1032,9 +1368,10 @@ Sárközy. C'est peut-être une application très simples des idées de la théo ...@@ -1032,9 +1368,10 @@ Sárközy. C'est peut-être une application très simples des idées de la théo
ergodique aux questions de la théorie combinatoire de nombres. ergodique aux questions de la théorie combinatoire de nombres.
\begin{theoreme} \begin{theoreme}
Soit $\delta>0$. Il existe $N_0(\delta)$ tel que si $N\geq N_0(\delta)$ et si Soit $\delta>0$. Il existe $N_0(\delta)$ tel que si
$A\subset\{1,\ldots,N\}$ est tel que $\left| A\right|\geq \delta N$, alors ils existent $N\geq N_0(\delta)$ et si $A\subset\{1,\ldots,N\}$ est tel que
deux éléments $a,a'\in A$ dont la différence est un carré. $\left| A\right|\geq \delta N$, alors ils existent deux éléments
$a,a'\in A$ dont la différence est un carré.
\end{theoreme} \end{theoreme}
\section{Le théorème spectral de Bochner et Herglotz} \section{Le théorème spectral de Bochner et Herglotz}
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