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Theorie ergodique
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99b04bb8
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99b04bb8
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Manfred Madritsch
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99b04bb8
...
@@ -318,7 +318,7 @@ Nous aimerons commencer avec quelques exemples des systèmes dynamiques mesuré.
...
@@ -318,7 +318,7 @@ Nous aimerons commencer avec quelques exemples des systèmes dynamiques mesuré.
Soit
$
\alpha\in\RR
$
un nombre réel, soit
$
X
=
\mathbb
{
U
}
:
=
\RR
/
\ZZ
$
le cercle, et
Soit
$
\alpha\in\RR
$
un nombre réel, soit
$
X
=
\mathbb
{
U
}
:
=
\RR
/
\ZZ
$
le cercle, et
soit
$
R
_
\alpha\colon
X
\to
X
$
la rotation donnée par
$
x
\mapsto
x
+
\alpha\pmod
1
$
.
soit
$
R
_
\alpha\colon
X
\to
X
$
la rotation donnée par
$
x
\mapsto
x
+
\alpha\pmod
1
$
.
\paragraph
{
L
a multi
plication
avec
$
k
$
.
}
Soit comme avant
$
X
=
\mathbb
{
U
}$
et soit
\paragraph
{
L
'ap
plication
dilatante du cercle
.
}
Soit comme avant
$
X
=
\mathbb
{
U
}$
et soit
$
k
\in
\ZZ
$
. Nous définissons par
$
S
_
k
\colon
X
\to
X
$
la transformation
$
x
\mapsto
$
k
\in
\ZZ
$
. Nous définissons par
$
S
_
k
\colon
X
\to
X
$
la transformation
$
x
\mapsto
kx
\pmod
1
$
. Celle-ci preserve la mesure de Lebesgue sur
$
\mathbb
{
U
}$
. En
kx
\pmod
1
$
. Celle-ci preserve la mesure de Lebesgue sur
$
\mathbb
{
U
}$
. En
particulière soit
$
I
=[
a,b
)
$
un intervalle. Alors
particulière soit
$
I
=[
a,b
)
$
un intervalle. Alors
...
@@ -1025,6 +1025,342 @@ $f_n\colon [0,1]\to \RR$ définie par $f_n(x)=n$ si $0\leq x\leq 1/n$
...
@@ -1025,6 +1025,342 @@ $f_n\colon [0,1]\to \RR$ définie par $f_n(x)=n$ si $0\leq x\leq 1/n$
et
$
f
_
n
(
x
)
$
sinon, converge vers zéro presque partout. Mais
$
f
_
n
$
ne
et
$
f
_
n
(
x
)
$
sinon, converge vers zéro presque partout. Mais
$
f
_
n
$
ne
converge pas vers zéro dans n'importe quel
$
L
^
p
$
avec
$
p
\geq
1
$
.
converge pas vers zéro dans n'importe quel
$
L
^
p
$
avec
$
p
\geq
1
$
.
\section
{
Moyennes temporelles contre moyennes de l'espace dans faible
$
L
^
2
$}
Nous commençons avec le théorème le plus faible qu'on peut appeler un
théorème ergodique.
\begin{theoreme}
Soit
$
(
X,
\mu
,T
)
$
un système dynamique mesuré avec
$
T
$
ergodique et
soit
$
f
\in
L
^
2
(
X
)
$
. Alors les moyennes temporelles
$
S
_
Nf
(
x
)
:
=
\frac
1
N
\sum
_{
n
=
0
}^{
N
-
1
}
f
(
T
^
nx
)
$
converge faiblement vers
$
\overline
{
f
}
:
=
\int
f
\mathrm
{
d
}
\mu
$
dans
$
L
^
2
$
.
\end{theoreme}
L'idée centrale de la démonstration est le théorème de Banach et
Alaoglu : la boule unitaire est compact en topologie faible (plus
précisément, le théorème dit que la boule unitaire de
$
L
^
2
(
X
)
^
*
$
est
compact en topologie faible-*; mais
$
L
^
2
$
est isomorphe avec son
dual).
\begin{proof}
Sans perde de généralité nous supposons que
$
\lVert
f
\rVert
_
2
=
1
$
. Comme l'application
$
U
_
T
\colon
L
^
2
(
X
)
\to
L
^
2
(
X
)
$
est
une isométrie, on a
\[
\lVert
S
_
Nf
\rVert
_
2
=
\lVert
\frac
1
N
(
f
+
U
_
Tf
+
\cdots
+
U
_
T
^{
N
-
1
}
f
\rVert
_
2
\leq
1
.
\]
Donc
$
S
_
Nf
$
est dans la boule unitaire de
$
L
^
2
(
X
)
$
. Notons que les
moyennes
$
S
_
Nf
$
sont presque invariantes par
$
T
$
par
\begin{gather}
\label
{
green:eq3.2
}
\lVert
S
_
Nf-S
_
Nf
\circ
T
\rVert
_
2
\leq
\frac
1N
\left
(
\lVert
f
\rVert
_
2+
\lVert
U
_
T
^
Nf
\rVert
_
2
\right
)
\leq
\frac
2N.
\end{gather}
Suppose que la sous-suite
$
\left\{
S
_{
N
_
k
}
f
\right\}
_{
k
\geq
1
}$
converge faiblement vers
$
g
\in
L
^
2
(
X
)
$
. D'après (
\ref
{
green:eq3.2
}
)
on voir que aussi
$
\left\{
S
_{
N
_
k
}
f
\circ
T
\right\}
_{
k
\geq
1
}$
converge
faiblement vers
$
g
$
, donc
$
g
=
g
\circ
T
$
presque partout. Comme
$
T
$
est ergodique, cela implique que
$
g
$
est constante presque
partout. Depuis
\[
\int
S
_{
N
_
k
}
f
\mathrm
{
d
}
\mu
-
\int
g
\mathrm
{
d
}
\mu
=
\langle
S
_{
N
_
k
}
f
-
g,
1
\rangle\to
0
\]
et
$
\langle
S
_
Nf,
1
\rangle
=
\int
S
_
Nf
\mathrm
{
d
}
\mu
=
\overline
{
f
}$
pour
tout
$
N
$
, il faut que
$
g
=
\overline
{
f
}$
.
Nous avons montré que toute sous-suite de
$
\{
S
_
Nf
\}
_{
N
\geq
1
}$
converge faiblement dans
$
L
^
2
$
vers
$
\overline
{
f
}$
. Ce n'est pas
difficile à déduire que par la compacité de la boule unitaire de
$
L
^
2
(
X
)
$
en topologie faible, la suite
$
\{
S
_
Nf
\}
_{
N
\geq
1
}$
elle-même
converge faiblement vers
$
\overline
{
f
}$
dans
$
L
^
2
(
X
)
$
.
\end{proof}
\section
[le théorème moyenne]
{
Moyennes temporelles contre moyennes de l'espace dans
$
L
^
2
$
:
le théorème moyenne
}
Le théorème principal de cette section supplante complètement celui de
la section précédente, bien que la preuve soit plus compliquée.
\begin{theoreme}
[Théorème moyenne ergodique de von Neumann]
\label
{
thm:ergodique-moyenne
}
Soit
$
(
X,
\mu
,T
)
$
un système dynamique mesuré avec
$
T
$
ergodique. Alors pour toute
$
f
\in
L
^
2
(
X
)
$
on a
$
S
_
Nf
\to\overline
{
f
}$
dans
$
L
^
2
$
.
\end{theoreme}
Il existe, en fait, une version de ce théorème pour les
transformations préservant la mesure qui ne sont pas nécessairement
ergodiques. Soit
$
I
\subseteq
L
^
2
(
X
)
$
l'espace fermé des fonctions
$
T
$
-invariante et soit
$
\pi
(
f
)
$
la projection de
$
f
$
sur
$
I
$
.
\begin{theoreme}
[Théorème moyenne de von Neumann]
\label
{
thm:moyenne
}
Soit
$
(
X,
\mu
,T
)
$
un système dynamique mesuré. Alors pour tout
$
f
\in
L
^
2
(
X
)
$
on a
\[
\lVert
S
_
Nf
-
\pi
(
f
)
\rVert
_
2
\to
0
\]
pour
$
N
\to\infty
$
.
\end{theoreme}
C'est simple de déduire théorème
\ref
{
thm:ergodique-moyenne
}
de
théorème
\ref
{
thm:moyenne
}
, parce que dans le cas ergodique
$
I
$
ne contient que des fonctions constantes.
La démonstration du théorème moyenne ergodique de von Neumann est
discuté de manier la plus naturelle en utilisent les isométries
$
U
_
T
\colon
L
^
2
(
X
)
\to
L
^
2
(
X
)
$
induit par
$
T
$
. En fait, avec un peu plus
d'effort on peut traiter le cas des contractions par rapport aux
isométries.
\begin{theoreme}
[Théorème moyenne ergodique de von Neumann pour les
espaces de Hilbert]
Soit
$
H
$
un espace de Hilbert, et soir
$
U
\colon
H
\to
H
$
une
contraction (c.-a.-d.
$
\lVert
U f
\rVert\leq
\lVert
f
\rVert
$
pour tout
$
f
\in
H
$
). Soit
$
I
\subseteq
H
$
le sous-espace des éléments
invariants par
$
U
$
et soit
$
\pi\colon
H
\to
I
$
la projection
associée. Alors les moyennes temporelles
$
S
_
Nf:
=
\frac
1
N
\sum
_{
n
=
0
}^{
N
-
1
}
U
^
nf
$
converge vers
$
\pi
(
f
)
$
dans
$
H
$
.
\end{theoreme}
\begin{proof}
Soit
$
U
^
*
$
l'opérateur adjoint, qui est aussi une contraction, parce
que pour tout
$
f
\in
H
$
on a
\[
\lVert
U
^
*
f
\rVert
^
2
=
\langle
U
^
*
f,U
^
*
f
\rangle
=
\langle
UU
^
*
f,f
\rangle
\leq
\lVert
UU
^
*
f
\rVert\cdot\lVert
f
\rVert
\leq
\lVert
U
^
*
f
\rVert\cdot\lVert
f
\rVert
.
\]
L'idée central de la démonstration est l'identification du
complément orthogonal de
$
I
$
comme sous-espace fermé des
\textit
{
cocycles
}
\index
{
cocycle
}
. Soit
$
g
\in
H
$
, alors on écrit
$
\partial
g
=
g
-
Ug
$
pour le cocycle de
$
g
$
. En outre, soit
$
M
$
le sous-espace fermé de
$
H
$
engendré par les cocyles
$
\partial
g
$
. Clairement
$
I
\subseteq
M
^
\perp
$
, parce que si
$
f
$
est invariante
par
$
U
$
, alors on a
\[
\langle
\partial
g, f
\rangle
=
\langle
g
-
Ug, f
\rangle
=
\langle
g, f
\rangle
-
\langle
g, U
^
*
f
\rangle
=
0
.
\]
Contrairement supposons que
$
f
\in
H
$
soit orthogonal aux toutes
cocyles. Alors, en particulier,
$
\langle
f,
\partial
f
\rangle
=
0
$
. D'où
\begin{align*}
\lVert
f-Uf
\rVert
^
2
&
=
\langle
f, f-Uf
\rangle
+
\langle
f-Uf, f
\rangle
-
\lVert
f
\rVert
^
2 +
\lVert
Uf
\rVert
^
2
\\
&
=-
\lVert
f
\rVert
^
2 +
\lVert
Uf
\rVert
^
2
\\
&
\leq
0.
\end{align*}
Donc
$
f
=
Uf
$
, et autrement dit
$
f
\in
I
$
.
Maintenant nous avons la décomposition suivante. Soit
$
f
\in
H
$
arbitraire. Alors pour tout
$
\varepsilon
>
0
$
on peut écrire
\[
f
=
\pi
(
f
)+
\partial
g
+
h
\]
où
$
\lVert
h
\rVert\leq
\varepsilon
$
. En prennent des moyennes nous
obtenons
\begin{gather}
\label
{
green:eq4.1
}
\lVert
S
_
Nf-
\pi
(f)
\rVert\leq
\lVert
S
_
N(
\partial
g)
\rVert
+
\lVert
S
_
N h
\rVert
.
\end{gather}
Puisque
$
U
$
est une contraction on a
\[
\lVert
S
_
Nh
\rVert\leq
\varepsilon
.
\]
Maintenant, en télescopant la somme, on voit que
\[
S
_
N
(
\partial
g
)=
\frac
1
N
(
g
-
U
^
Ng
)
,
\]
et donc
\[
\lVert
S
_
N
(
\partial
g
)
\rVert\leq
\frac
{
2
}{
N
}
\lVert
g
\rVert
.
\]
En comparent avec (
\ref
{
green:eq4.1
}
) on peut voir que
\[
\lVert
S
_
Nf
-
\pi
(
f
)
\rVert\leq
\frac
2
N
\lVert
g
\rVert
+
\varepsilon
.
\]
Comme
$
\varepsilon
>
0
$
était arbitraire, le théorème est démontré.
\end{proof}
Nous remarquons que le théorèmes
\ref
{
thm:ergodique-moyenne
}
et
\ref
{
thm:moyenne
}
sont des conséquences faciles de ce dernier
théorème.
\section
{
Le théorème ergodique presque partout
}
Les théorème ergodiques ponctuels capturent l'essence de la théorie
ergodique. Nous allons donner une preuve plus ``détaillée'' que
d'habitude.
\begin{theoreme}
[Théorème ergodique de Birkhoff]
\label
{
thm-ergodique-simple
}
Soit
$
(
X,
\mu
,T
)
$
un système dynamique mesuré et soit
$
f
\in
L
^
1
(
X
)
$
. Soit
$
\mathcal
{
F
}_
0
$
la tribu des ensembles
$
T
$
invariants
et écrivons
$
\pi\colon
L
^
1
(
X
)
\to
L
^
1
(
X
)
$
pour l'opérateur de
l'espérance conditionnelle
$
f
\mapsto
\mathbb
{
E
}
(
f
\vert
\mathcal
{
F
}_
0
)
$
. Alors
$
S
_
Nf
\to\pi
(
f
)
$
converge simplement presque
partout. En particulière, si
$
T
$
est ergodique les moyennes
temporelle
$
S
_
Nf
$
converge simplement vers les moyennes de l'espace
$
\overline
{
f
}
=
\int
f
\mathrm
{
d
}
\mu
$
presque partout.
\end{theoreme}
L'ingrédient clé est un résultat appelé le théorème ergodique maximal.
Pour tout entier
$
L
\geq
1
$
on écrit
$
S
^
*
_
Lf
(
x
)
:
=
\max
_{
M
\leq
L
}
\frac
{
1
}{
M
}
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
f
(
T
^
mx
)
$
. Soit
$
S
^
*
f
(
x
)
:
=
\sup
_
LS
^
*
_
Lf
(
x
)
$
. Dans le jargon de l'analyse, le théorème
ergodique maximal est l'affirmation que l'opérateur
$
S
^
*
$
satisfait à
une inégalité de type (1,1) faible.
\begin{proposition}
[Théorème ergodique maximal]
\label
{
thm-ergodique-max
}
Soit
$
(
X,
\mu
,T
)
$
un
système dynamique mesuré et soit
$
\lambda
>
0
$
. Alors
$
\mu\{
x
\colon
S
^
*
f
(
x
)
\geq\lambda\}\leq
4
\lVert
f
\rVert
_
1
/
\lambda
$
.
\end{proposition}
\begin{proof}
Nous appliquons l'inégalité maximale de Hardy et Littlewood aux
fonctions
$
F
\colon
\mathbb
{
Z
}
\to\mathbb
{
R
}$
. Étant donné une telle
fonction, définissons la fonction maximal
$
F
^
*
$
par
\[
F
^
*(
x
)
:
=
\sup
_{
M
\geq
1
}
\frac
{
1
}{
M
}
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
F
(
x
+
m
)
.
\]
\end{proof}
L'inégalité maximale de Hardy et Littlewood dit que l'opérateur
maximal
$
F
\mapsto
F
^
*
$
est de type
$
(
1
,
1
)
$
faible. Nous remarquons
qu'il est possible de généraliser ce théorème de nombreuses manières
différentes, et il existe une branche entière de l'analyse consacrée à
l'étude de tels théorèmes. Dans ce cas particulier, cependant, la
preuve est assez simple.
\begin{theoreme}
[Inégalité maximale de Hardy et LIttlewood pour la
ligne] Soit
$
\lambda
>
0
$
. Alors on a
$
\#\{
x
\colon
F
^
*(
x
)
\geq\lambda\}\leq
4
\lVert
F
\rVert
_{
\ell
^
1
(
\mathbb
{
Z
}}
/
\lambda
$
.
\end{theoreme}
\begin{proof}
Soit
$
A
\subseteq\mathbb
{
Z
}$
l'ensemble de tout
$
x
$
tel que
$
F
^
*(
x
)
\geq\lambda
$
. Alors nous associons à tout
$
x
\in
A
$
un entier
$
M
=
M
(
x
)
\geq
1
$
tel que
$
\frac
{
1
}{
M
}
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
F
(
x
+
m
)
\geq\lambda
/
2
$
. Posons
$
I
_
x:
=
\{
x,
\ldots
, x
+
M
-
1
\}
$
; donc
$
F
$
est en moyenne au moins
$
\lambda
/
2
$
à tout élément de
$
I
_
x
$
.
L'affirmation est la suivante qu'il existe un ensemble
$
A'
\subseteq
A
$
tel que les intervalles
$
I
_
x
$
avec
$
x
\in
A'
$
sont disjoints, et
tel que
$
\sum
_{
x
\in
A'
}
\lvert
I
_
x
\rvert\geq\frac
12
\lvert\bigcup
_{
x
\in
A
}
I
_
x
\rvert
$
. Une fois ceci
prouvé, nous avons
\[
\lVert
F
\rVert
_{
\ell
^
1
(
\mathbb
{
Z
}
)
}
\geq\frac\lambda
2
\sum
_{
x
\in
A'
}
\lvert
I
_
x
\rvert
\geq\frac\lambda
4
\lvert\bigcup
_{
x
\in
A
}
I
_
x
\rvert
\geq\frac\lambda
4
\lvert
A
\rvert
,
\]
ce qui est le résultat que nous revendiquons.
Il reste à démontrer l'affirmation. Tout d'abord, passons à une
sous-collection minimal
$
\{
I
_
x
\colon
x
\in
A
_
0
\}
$
avec la propriété
que
$
\bigcup
_{
x
\in
A
_
0
}
I
_
x
=
\bigcup
_{
x
\in
A
}
I
_
x
$
. Par une simple
inspection, cette sous-collection a la propriété qu'aucun point
$
y
$
ne se trouve dans trois des
$
I
_
x
$
. En étiquetant les intervalles
comme
$
I
_
j:
=
\{
a
_
j,
\ldots
, b
_
j
\}
$
avec
$
a
_
1
\leq
a
_
2
\leq
\cdots
a
_
k
$
on peut voir que
$
b
_
1
\leq
a
_
3
, b
_
2
\leq
a
_
4
,
\ldots
b
_{
k
-
2
}
\leq
a
_
k
$
. Alors les deux collections
$
I
_
1
\cup
I
_
3
\cup\ldots
$
et
$
I
_
2
\cup
I
_
4
\cup
\ldots
$
sont constitués de intervalles disjoints. Si l'on
passe à celle de ces deux collections qui a la plus grande mesure
total, on a le résultat demandé.
\end{proof}
\begin{proof}
[Démonstration du théorème
\ref
{
thm-ergodique-max
}
]
Soit
$
\lambda
>
0
$
, soient
$
N
\gg
L
\geq
1
$
des entiers et soit
$
x
\in
X
$
fixé. Nous appliquons l'inégalité de Hardy et Littlewood maximal à
une version tronquée de la fonction
$
n
\mapsto
f
(
T
^
nx
)
$
, plus
précisément,
\[
F
(
n
)
:
=
\begin
{
cases
}
f
(
T
^
nx
)
&
\text
{
si
}
0
\leq
n<N
+
L
\text
{
et
}
\\
0
&
\text
{
sinon.
}
\end
{
cases
}\]
On obtient l'inégalité
\[
\lvert\left\{
n
\in\{
1
,
\ldots
N
\}\colon
\max
_{
M
\leq
L
}
\frac
1
M
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
f
(
T
^{
n
+
m
}
x
)
\geq\lambda\right\}\rvert
\leq\frac
{
4
\sum
_{
0
\leq
j<N
+
L
}
\lvert
f
(
T
^
jx
)
\rvert
}{
\lambda
}
.
\]
En intégrant sur
$
x
\in
X
$
et en utilisant l'invariance de
$
\mu
$
par
$
T
$
on obtient
\[
\int
_{
X
}
\lvert\left\{
n
\in\{
1
,
\ldots
N
\}\colon
\max
_{
M
\leq
L
}
\frac
1
M
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
f
(
T
^{
n
+
m
}
x
)
\geq\lambda\right\}\rvert
\leq\frac
{
C
(
N
+
L
)
\lVert
f
\rVert
_
1
}{
\lambda
}
.
\]
Maintenant, la fonction indicatrice de
l'événement
$
\max
_{
M
\leq
L
}
\frac
1
M
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
f
(
T
^{
n
+
m
}
x
)
\geq\lambda
$
est
une fonction mesurable de
$
n
$
et
$
x
$
sur l'espace
$
\ZZ\times\NN
$
. Par le théorème de Fibini nous pouvons échanger
l'ordre pour obtenir
\[
\sum
_{
n
=
1
}^
N
\mu\left
(
\left\{
x
\in
X
\colon
\max
_{
M
\leq
L
}
\frac
1
M
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
f
(
T
^{
n
+
m
}
x
)
\geq\lambda\right\}\right
)
\leq\frac
{
C
(
N
+
L
)
\lVert
f
\rVert
_
1
}{
\lambda
}
.
\]
Encore par l'invariance de
$
\mu
$
par
$
T
$
nous obtenons
\[
N
\mu\left
(
\left\{
x
\in
X
\colon
\max
_{
M
\leq
L
}
\frac
1
M
\sum
_{
m
=
0
}^{
M
-
1
}
f
(
T
^{
m
}
x
)
\geq\lambda\right\}\right
)
\leq\frac
{
C
(
N
+
L
)
\lVert
f
\rVert
_
1
}{
\lambda
}
.
\]
Autrement dit on a
\[
\mu\left
(
\left\{
x
\in
X
\colon
S
_
L
^
*
f
(
x
)
\geq\lambda\right\}\right
)
\leq\frac
{
C
(
N
+
L
)
\lVert
f
\rVert
_
1
}{
N
\lambda
}
.
\]
En laissant
$
L
$
et
$
N
$
tends vers l'infinie, avec
$
N
$
plus vite que
$
L
$
, on obtient
\[
\mu\left
(
\left\{
x
\in
X
\colon
S
^
*
f
(
x
)
\geq\lambda\right\}\right
)
\leq\frac
{
C
\lVert
f
\rVert
_
1
}{
\lambda
}\]
qui est le théorème avec une constante plus faible que demandée.
\end{proof}
\begin{proof}
[Démonstration du théorème
\ref
{
thm-ergodique-simple
}
]
Il suffit de démontrer pour tout
$
\varepsilon
>
0
$
que
\[
E
_
\varepsilon
:
=
\{
x
\in
X
\colon
\limsup
_{
N
\to\infty
}
\lvert
S
_
Nf
(
x
)-
\pi
(
f
)
\rvert\geq\varepsilon\}
\]
a la mesure zéro.
Soit
$
\delta
>
0
$
. Dans la démonstration du théorème de von Neumann
(théorème
\ref
{
thm:ergodique-moyenne
}
) nous avons décomposé un
fonction
$
f
\in
L
^
2
(
X
)
$
comme
\begin{gather}
\label
{
green:eq5.1
}
f=
\pi
(f)+
\partial
g+h,
\end{gather}
où
$
g
\in
L
^
2
(
X
)
$
et
$
\lVert
h
\rVert
_
2
\leq
\delta
$
.
Dans le théorème ergodic de Birkhoff, nous opérons sous l'hypothèse
plus faible que
$
f
\in
L
^
1
(
X
)
$
, et pour traiter cette hypothèse, nous
devons remplacer (
\ref
{
green:eq5.1
}
) par une décomposition
légèrement plus raffinée. Mais
$
L
^
2
(
X
)
$
est dense dans
$
L
^
1
(
X
)
$
(en
effet,
$
\mathcal
{
C
}
(
X
)
$
est dense dans
$
L
^
1
(
X
)
$
), et alors pour tout
$
\delta
>
0
$
on peut trouver
$
f
_
0
\in
L
^
2
(
X
)
$
avec
$
\lVert
f
-
f
_
0
\rVert\leq\delta
$
. En appliquant (
\ref
{
green:eq5.1
}
) à cette
fonction on obtient la décomposition
\[
f
_
0
=
\pi
(
f
_
0
)+
\partial
g
_
0
+
h
_
0
\]
avec
$
\lVert
h
_
0
\rVert
_
2
\leq
\delta
$
. Alors
\[
f
=
\pi
(
f
)+
\partial
g
_
0
+
h
_
1
,
\]
où
$
h
_
1
:
=
h
_
0
+(
f
-
f
_
0
)-(
\pi
(
f
)-
\pi
(
f
_
0
))
$
. Notons que
$
\lVert
h
_
1
\rVert
_
1
\leq
\lVert
h
_
0
\rVert
_
1
+
2
\delta\leq
3
\delta
$
.
C'est important d'avoir un peu de contrôle sur
$
g
_
0
$
, qui est
maintenant dans
$
L
^
2
(
X
)
$
. Depuis
$
L
^
\infty
(
X
)
$
est dense dans
$
L
^
2
(
X
)
$
, il existe
$
g
\in
L
^
\infty
(
X
)
$
avec
$
\lVert
g
-
g
_
0
\rVert
_
2
\leq\delta
$
. Alors notre inégalité devient
\[
f
=
\pi
(
f
)+
\partial
g
+
h,
\]
où
$
h
=
h
_
1
+
\partial
(
g
_
0
-
g
)
$
; donc
$
\lVert
h
\rVert
_
1
\leq
3
\delta
+
\lVert\partial
(
g
-
g
_
0
)
\rVert
_
2
^{
1
/
2
}
\leq
3
\delta
+(
2
\delta
)
^{
1
/
2
}$
. En choisissant
$
\delta
$
nous pouvons
supposer que
$
\lVert
h
\rVert
_
1
\leq
\delta
$
.
Nous avons clairement, pour tout
$
x
\in
X
$
,
\[
\lvert
S
_
Nf
(
x
)-
\pi
(
f
)
\rvert
\leq
\lvert
S
_
N
(
\partial
g
)(
x
)
\rvert
+
\lvert
S
_
Nh
(
x
)
\rvert
.
\]
Le premier terme à droite peut être analysé comme précédemment ; la
somme se télescope et on obtient
\[
\lvert
S
_
N
(
\partial
g
)(
x
)
\rvert
=
\lvert\frac
1
N
\left
(
g
(
x
)-
g
(
T
^{
n
-
1
}
(
x
))
\right
)
\rvert
,
\]
qui tends vers zéro pour tout
$
x
$
puisque
$
g
\in
L
^
\infty
(
X
)
$
. Donc
$
E
_
\varepsilon
$
est contenu, sauf un ensemble de mesure zéro,
dans l'ensemble
\[
\left\{
x
\in
X
\colon
\limsup
_{
N
\to\infty
}
\lvert
S
_
Nh
(
x
)
\rvert\geq\varepsilon\right\}
.
\]
Ceci est contenu dans l'ensemble
\[
\left\{
x
\in
X
\colon
\lvert
S
^
*
h
(
x
)
\rvert\geq\varepsilon\right\}
\]
qui, par le théorème ergodique maximale (théorème
\ref
{
thm-ergodique-max
}
) et la borne pour
$
\lVert
h
\rVert
_
1
$
a une
mesure plus petit que
$
4
\delta
/
\varepsilon
$
. Puisque
$
\delta
$
était
arbitraire on a
$
\mu
(
E
_
\varepsilon
)=
0
$
comme demandé.
\end{proof}
% ---------------------------------------------------------------------------
\chapter
{
Le théorème de Furstenberg et Sárközy
}
\chapter
{
Le théorème de Furstenberg et Sárközy
}
Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et
Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et
...
@@ -1032,9 +1368,10 @@ Sárközy. C'est peut-être une application très simples des idées de la théo
...
@@ -1032,9 +1368,10 @@ Sárközy. C'est peut-être une application très simples des idées de la théo
ergodique aux questions de la théorie combinatoire de nombres.
ergodique aux questions de la théorie combinatoire de nombres.
\begin{theoreme}
\begin{theoreme}
Soit
$
\delta
>
0
$
. Il existe
$
N
_
0
(
\delta
)
$
tel que si
$
N
\geq
N
_
0
(
\delta
)
$
et si
Soit
$
\delta
>
0
$
. Il existe
$
N
_
0
(
\delta
)
$
tel que si
$
A
\subset\{
1
,
\ldots
,N
\}
$
est tel que
$
\left
| A
\right
|
\geq
\delta
N
$
, alors ils existent
$
N
\geq
N
_
0
(
\delta
)
$
et si
$
A
\subset\{
1
,
\ldots
,N
\}
$
est tel que
deux éléments
$
a,a'
\in
A
$
dont la différence est un carré.
$
\left
| A
\right
|
\geq
\delta
N
$
, alors ils existent deux éléments
$
a,a'
\in
A
$
dont la différence est un carré.
\end{theoreme}
\end{theoreme}
\section
{
Le théorème spectral de Bochner et Herglotz
}
\section
{
Le théorème spectral de Bochner et Herglotz
}
...
...
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