diff --git a/polycopie.tex b/polycopie.tex index 76c8cf3eff3e129cfa425a7afdcde25f851cf583..d082e9377e95441ad4d2265438c6603f9030999e 100644 --- a/polycopie.tex +++ b/polycopie.tex @@ -338,9 +338,9 @@ particulière, si \[x=\cfrac{1}{a_1+\cfrac{1}{a_2+\cfrac{1}{a_3+\ddots}}}, \quad\text{alors}\quad Tx=\cfrac{1}{a_2+\cfrac{1}{a_3+\cfrac{1}{a_4+\ddots}}},\] et nous obtenons le $n$-ième coefficient $a_n$ du developpement de $x$ par $a_n=\lfloor -1/T{n-1}x\rfloor$. C'est clair que l'application $T$ n'est pas continue mais +1/T^{n-1}x\rfloor$. C'est clair que l'application $T$ n'est pas continue mais elle preserve la mesure de Gauss- définie par : -\[\mu(E):=\frac1{\ln}\int_{E}\frac{\dx}{1+x}.\] +\[\mu(E):=\frac1{\ln2}\int_{E}\frac{\dx}{1+x}.\] Nous allons considérer cette transformation en plus detail en bas. \paragraph{La rotation du tore.} @@ -401,8 +401,8 @@ démontrer que la rotation du cercle est dense et équirépartie. $x=0$. Le théorème de Dirichlet nous dit que pour tout $\varepsilon$ ils existent deux entiers $q\geq1$ et $a$ tel que $\left| q\alpha - a \right|\leq \varepsilon$. Comme $\alpha$ est irrationnel c'est impossible d'avoir $\left| - q\alpha - a \right|=0$ et donc les itérées $m\alpha\pmod 1$, $2m\alpha\pmod - 1$, $3m\alpha\pmod 1$, ... forment un sous-ensemble de $\mathbb{U}$ sans + q\alpha - a \right|=0$ et donc les itérées $q\alpha\pmod 1$, $2q\alpha\pmod + 1$, $3q\alpha\pmod 1$, ... forment un sous-ensemble de $\mathbb{U}$ sans écarts plus grands que $\varepsilon$. Comme $\varepsilon$ était arbitraire, l'orbit $(n\alpha\pmod 1)_{n=1}^\infty)$ est dense. \end{proof} @@ -420,7 +420,7 @@ démontrer que la rotation du cercle est dense et équirépartie. \end{remarque} \begin{proof} - L'idée centrale est l'utilisation de le developpement de $f$ en série de + L'idée centrale est l'utilisation du developpement de $f$ en série de Fourier : \begin{gather}\label{green:eq2.1} f(\theta) \sim \sum_{r\in \ZZ}\widehat{f}(r)e^{2\pi i r\theta}. @@ -508,7 +508,7 @@ En effet les deux versions du théorème de \textsc{van der Waerden} sont équivalentes. Pour déduire la version finie de la version infinie nous utilisons un argument très similaire à l'argument de la diagonale de Cantor. Supposons qu'on ait une suite $(N_{0,m})_{m=1}^\infty$ avec $N_{0,m}\to+\infty$ pour -$m\to+\infty$, ensemble avec une suite $C_{1}^{(0,m)}\cup\cdot\cup +$m\to+\infty$, ensemble avec une suite $C_{1}^{(0,m)}\cup\cdots\cup C_{r}^{(0,m)}$ des colorations de $[-N_{0,m},N_{0,m}]$ en $r$ couleurs telle que aucune coloration contient une progression arithmétique monochromatique de longueur $k$. @@ -516,20 +516,20 @@ longueur $k$. Considérons la coloration de $-1,0,1$. D'après il y a seulement un nombre fini de façons à colorier ces trois entiers, il existe une sous-suite infinie $(N_{1,m})_{m=1}^\infty$ de $(N_{0,m})_{m=1}^\infty$ telle que $-1,0,1$ ont les -même couleurs dans toutes les colorations associées $C_{1}^{(1,m)}\cup\cdot\cup +même couleurs dans toutes les colorations associées $C_{1}^{(1,m)}\cup\cdots\cup C_{r}^{(1,m)}$. Maintenant considérons les couleurs de $-2,-1,0,1,2$. D'après il y a seulement un nombre fini de façons à colorier ces cinq entiers, il existe une sous-suite infinie $(N_{2,m})_{m=1}^\infty$ de $(N_{1,m})_{m=1}^\infty$ telle que $-2,-1,0,1,2$ ont les même couleurs dans toutes les colorations associées -$C_{1}^{(2,m)}\cup\cdot\cup C_{r}^{(2,m)}$. +$C_{1}^{(2,m)}\cup\cdots\cup C_{r}^{(2,m)}$. De même manier nous obtenons une sous-suite $(N_{3,m})_{m=1}^\infty$ et ainsi de suite. Considérons la suite diagonale : $(N^*_{m})_{m=1}^\infty=(N_{m,m})_{m=1}^\infty$. Après construction les entiers -$-m,-m+1,\ldots,m-1,m$ ont la même couleurs dans la coloration associée -$C_{1}^{*(m)}\cup\cdot\cup C_{r}^{*(m)}$. Cela donne une coloration de $\ZZ$. +$-m,-m+1,\ldots,m-1,m$ ont les mêmes couleurs dans la coloration associée +$C_{1}^{*(m)}\cup\cdots\cup C_{r}^{*(m)}$. Cela donne une coloration de $\ZZ$. D'après la version infinie du théorème de \textsc{van der Waerden} elle contient une progression arithmétique monochromatique de longueur $k$. Cette progression est contenu dans un intervalle $[-N_m^*,N_m^*]$ en contradiction avec @@ -601,7 +601,7 @@ Voici une définition alternative qui est plus utile pour nous. \begin{lemme}\label{green:lem2.3} Soit $X$ un espace métrique et compact et soit $S$ un demi-group qui opère sur - $S$ par des applications continues. Alors il exist un ensemble $X'\subseteq x$ + $X$ par des applications continues. Alors il exist un ensemble $X'\subseteq X$ fermé, non-vide et invariant par $S$ tel que l'action $S$ est minimal sur $X'$. \end{lemme} @@ -788,7 +788,92 @@ la dernière est la récurrence demandé. \chapter{Le théorème de Furstenberg et Sárközy} -\chapter{Le théorème de Szemerédi} +Dans ce chapitre nous allons démontrer le résultat suivant de Furstenberg et +Sárközy. C'est peut-être une application très simples des idées de la théorie +ergodique aux questions de la théorie combinatoire de nombres. + +\begin{theoreme} + Soit $\delta>0$. Il existe $N_0(\delta)$ tel que si $N\geq N_0(\delta)$ et si + $A\subset\{1,\ldots,N\}$ est tel que $\left| A\right|\geq \delta N$, alors ils existent + deux éléments $a,a'\in A$ dont la différence est un carré. +\end{theoreme} + +\section{Le théorème spectral de Bochner et Herglotz} + +Soit $H$ un espace de Hilbert, soit $U\colon H\to H$ une operator unitaire et soit +$x\in H$. Nous considérons la suite $r(n):=\langle U^nx,x\rangle$ avec +$n\in\ZZ$. L'idée centrale est d'analyser la transformation Fourier de cette +suite, c'est-à-dire, de travailler sur +\[\widehat{r}(\theta)\sim\sum_{n\in\ZZ}r(n)e^{2\pi i n \theta}\] +avec $\theta\in[0,1]$. Mais à priori ce n'est pas évidente que la somme sur la +droite converge. + +Le théorème de Bochner et Herglotz nous permettons de voir la transformation de +Fourier comme une measure sur $\RR/\ZZ$. + +\begin{theoreme}[Théorème spectral] + Supposons que $\left\| x\right\|=1$. Alors il existe une measure probabiliste + de Borel $\mu$ sur $\RR/\ZZ$ (qui ne depends que de $x$) avec la propriété que + \[\langle U^nx,x\rangle=\widehat{\mu}(n):=\int_0^1e^{-2\pi i n \theta}\mathrm{d} \mu(\theta).\] +\end{theoreme} + +\begin{proof} + Soit $\psi_k\colon \NN\to\RR$, $k=1,2,\ldots$ une suite des fonctions du + support compact telle que $\left\|\psi_k\right\|_{\ell^2(\ZZ)}=1$. On a + \begin{align*} + \left\|\sum_{n}e^{2\pi i n \theta}\psi_k(n)U^nx\right\|^2 + &=\sum_{\ell,m}\left\langle U^\ell x,U^m x\right\rangle e^{2\pi i(\ell - m)\theta} + \psi_k(\ell)\psi_k(m)\\ + &=\sum_{\ell,m}\left\langle U^{\ell-m} x,x\right\rangle e^{2\pi i(\ell - m)\theta} + \psi_k(\ell)\psi_k(m)\\ + &=\sum_{n}\left\langle U^{n} x,x\right\rangle e^{2\pi i n\theta} + (\psi_k\ast \psi_k)(n), + \end{align*} + où la convolution est définie par + \[(\psi_k\ast\psi_k)(n):=\sum_{\ell,m\colon + \ell-m=n}\psi_k(\ell)\psi_k(m).\] + Posons + \[f_k(\theta):=\sum_n\left\langle U^n x, x\right\rangle e^{2\pi i + n\theta} (\psi_k\ast \psi_k)(n).\] + L'analyse en haut montre que $f_k(\theta)\geq0$ pour tout + $\theta$. Comme $\psi_k$ est de support compact, la fonction $f_k$ + est de $\mathcal{C}^\infty$ sur $\RR/\ZZ$. Alors nous pouvons + appliquer la transformation de Fourier inverse pour obtenir + \[ \left\langle U^n x, x\right\rangle (\psi_k\ast\psi_k)(n) + =\int_0^1f_k(\theta)e^{-2\pi i n\theta}d\nu(\theta).\] + Nous écrivons + \[\left\langle U^n x, x\right\rangle (\psi_k\ast\psi_k)(n) + =\widehat{\mu_k}(n),\] + où la mesure $\mu_k$ est donne comme + $\mathrm{d}\mu_k/\mathrm{d}\nu=f_k(\theta)$. + + Notons que la mesure $\mu_k$ est une mesure de probabilité + (autrement dit $\mu_k(\RR/\ZZ)=1$. En effet + \[\mu_k(\RR/\ZZ)=\widehat{\mu_k}(0) + =\langle x,x\rangle (\psi_k\ast\psi_k)(0) + =(\psi_k\ast\psi_k)(0) + =\left\|\psi\right\|_{\ell^2(\ZZ)}^2=1.\] + + Nous savons que l'espace des mesures régulières, probabilistes et + borélienne est faiblement compact. Donc il existe une mesure + borélienne régulière probabiliste $\mu$ tel que $\mu_{k_j}$ converge + faiblement + vers $\mu$ pour une sous-suite $k_j\to\infty$. Cela entrain que + $\widehat{\mu}_{k_j}(n)\to \widehat{\mu}(n)$ pour tout $n$. Alors on + a + \[\langle U^n x, + x\rangle\lim_{j\to\infty}(\psi_{k_j}\ast\psi_{k_j})(n)=\widehat{\mu}(n)\] + pour tout $n$. + + Pour conclure il faut choisir les fonctions $\psi_k$ telles que + \[\lim_{k\to\infty}(\psi_{k}\ast\psi_{k})(n)=1\] + pour tout $n$. Un choix simple est + $\psi_k(m)=\frac1{\sqrt{2k+1}}1_{\left| m\right|\leq k}$. + + +\end{proof} + +%\chapter{Le théorème de Szemerédi} \printindex